Telecoms/France
Cette page concentre les indications utiles à la cartographie des réseaux télécoms sur le territoire Français. Cette activité concerne aussi bien les boucles locales que les réseaux longue distance. OpenStreetMap se concentre sur l'infrastructure physique, en identifiant ses constructeurs et exploitants, sans considérer de notions nominatives ou commerciales.
Les informations recueillies ici ou dans la base de données du projet sont principalement obtenues du terrain et bien souvent sans l'appui des exploitants. Cette page est construite pour permettre un enrichissement responsable de la carte dans le respect des valeurs qui animent OpenStreetMap.
Génie civil d'accueil
Le génie-civil ou les infrastructures d'accueil correspondent à tout ce qui peut supporter un câble ou un point technique des réseaux télécoms.
OpenStreetMap ne dispose pas encore d'outil solides pour décrire des affleurants visibles comme les trappes recouvrant les chambres de tirage ou les poteaux. Le modèle attributaire reste à normaliser.
Boucles locales
Les boucles locales permettent de raccorder des abonnés individuels à des équipements leurs apportant un service. Habituellement longs de quelques kilomètres, ces réseaux sont très capillaires pour desservir une large population sur un territoire étendu. Plusieurs dizaines de milliers de nœuds de raccordement sont nécessaires pour assurer une capacité de raccordement suffisante. Ce sont les réseaux les plus visibles de l'infrastructure télécoms nécessaire à pouvoir acheminer toutes vos communications, y compris la page que vous êtes entrain de lire. Les boucles locales sont des réseaux indépendants bien souvent organisés en étoile autour du noeud de raccordement. Pour le grand public, il n'est pas possible d'être connecté à deux nœuds de raccordement simultanément. Des opérations de restructuration du réseau peuvent conduire à en changer.
Voir ces deux articles: Boucle locale en France et Réseau FTTH sur wikipedia pour une meilleure présentation des enjeux techniques
Réseau cuivre historique
Historiquement, le déploiement du téléphone s'est fait en France à l'aide de la paire de cuivre. Ce moyen d'accès au réseau est exclusivement en point à point, c'est à dire que chaque abonné dispose d'une paire de cuivre entre son domicile et le nœud de raccordement. Des câbles multi-paires ont ainsi été déployés pour cela avec des capacités allant jusqu'à 3 000 abonnés aux abords des nœuds de raccordement.
OpenStreetMap propose aujourd'hui de cartographier les nœuds de raccordement et les points de sous-répartition qui sont les deux éléments les plus visibles et vérifiables sur le terrain.
Les points et sites de ce réseau sont décrits avec telecom:medium=copper.
Nœuds de raccordements
On cartographie les nœuds de raccordement d'abonnés cuivre (NRA) à l'aide de telecom=exchange positionné sur une surface munie de building=service ou man_made=street_cabinet + utility=telecom suivant les cas. Ces nœuds peuvent être installés dans des bâtiments dédiés (parfois préfabriqués, voir building:prefabricated=yes) ou dans des armoires de rues.
Ces sites correspondent à ce qui est appelé "Central téléphonique" dans le langage courant. Ces sites contiennent toujours un répartiteur général permettant de connecter les câbles de la boucle locale aux équipements de services installés également sur place. Il y a systématiquement une alimentation électrique permettant de les différencier des sous-répartitions qui sont uniquement passives.
L'exploitant est systématiquement Orange, indiqué avec operator=Orange, mais l'opérateur n'en est plus toujours le propriétaire. Il faut préalablement se renseigner sur l'origine du nœud qui peut avoir été commandé par une collectivité locale.
Il est possible de préciser l'identifiant national unique des nœuds de raccordement avec ref:FR:PTT=*.
Nœuds en armoire
La montée en débit de certains territoire ruraux justifie l'installation de nœuds de raccordement de plus petite taille installés en armoire de rue.
Ces armoires contiennent à la fois un ou plusieurs équipements de service et sont une tête de boucle locale, à la différence des DSLAM en armoire présentés ci-dessous.
On utilise man_made=street_cabinet + utility=telecom sur un nœud ou sur le périmètre de l'armoire si on a les moyens de la tracer comme un polygone.
Le reste des tags ne change pas.
Armoires de sous-répartition
Les armoires de rues man_made=street_cabinet + utility=telecom, encore visibles avec différents logos rappelant les PTT avec une bonne odeur de naphtaline, abritent des sous-répartitions (SR) telecom=connection_point. C'est un point de brassage des paires de cuivre de chaque abonné entre les câbles de transport qui viennent des nœuds de raccordement et les câbles de distribution qui vont chez l'abonné. Ces sous-répartitions permettent souvent une économie de ressources de l'ordre de 50% sur les câbles de transport puisque si la distribution est dimensionnée pour 100% des foyers de la zone, tous ne sont pas connectés en même temps. L'emplacement géographique des SR compte pour desservir le juste nombre de foyers avec un dimensionnement raisonnable. Ainsi on trouve rarement deux SR indépendantes au même endroit. Il est en revanche possible de trouver plusieurs armoires côte à côte suivant la taille de la sous-répartition.
Les sous-répartitions sont identifiées avec un code unique dans la boucle locale sur 3 caractères (SEM sur la photo ci-contre). On utilise ref:FR:PTT=* pour l'indiquer.
Les sous-répartitions peuvent être hiérarchisées. Plusieurs niveaux de rationalisation peuvent être installés en fonction de la zone à desservir. L'ile de France par exemple connait les Sous-Répartitions de Zone (SRZ) et les Sous-Répartitions d'Immeubles (SRI), ces derniers étant souvent de taille imposante justifiant l'installation d'une SR.
- La première SR en partant du nœud de raccordement est la SR primaire connection_point=primary.
- La seconde SR est une SR secondaire, connection_point=secondary.
- Et ainsi de suite
Ce formalisme peut être appliqué sur des boucles locales privées ou industrielles.
DSLAM en armoire
En fonction de la place disponible dans les bâtiments des nœuds de raccordement historiques, certains équipements de service doivent être installés à l’extérieur, dans des armoires.
Bien que ces équipements ressemblent à des nœuds de raccordement en armoire, ça n'en est pas : il n'y a pas de répartiteur général où aboutissent les câbles de transport venant de la boucle locale à l'intérieur.
Ainsi ces armoires sont qualifiées avec man_made=street_cabinet + utility=telecom + telecom=service_device. C'est le cas par exemple des armoires pour DSLAM outdoor installées par Free, SFR et d'autres opérateurs dégroupeurs.
Nouveaux réseaux optiques
Plus récemment, depuis 2006, de nouvelles boucles locales en fibre optique cette fois sont construites en parallèle du réseau cuivre pour améliorer les débits disponibles dans les foyers. On considère donc telecom:medium=fibre pour qualifier les sites et points techniques de ces réseaux.
Une correspondance avec le formalisme de GraceTHD est disponible sur la description des attributs suivants
Rôle des acteurs
S'agissant de réseaux encore en construction, et la nature ayant horreur du vide, des acteurs de plus en plus nombreux sont rencontrés. Le territoire se partage entre des investissements d'opérateurs privés, propriétaires de leurs réseaux, et des initiatives publiques. Les autorités publiques et les collectivités locales ayant à cœur de moderniser leurs territoires parfois délaissés par les opérateurs privés financent la construction de boucles locales sur 60% du territoire. OpenStreetMap ne documentant que des infrastructures existantes, nous nous intéressons ici aux acteurs en charge de l'exploitation uniquement. Il n'est pas utile d'ajouter sur la carte des plans de déploiements sans être au préalable certain de leur construction future. On utilise donc les clés suivantes :
- owner=* pour le propriétaire des installations, celui qui a financé le réseau
- operator=* pour l'exploitant concessionnaire du réseau (opérateur L33-1 exploitant)
Une organisation souvent particulière est mise en place pour chaque réseau avec des régimes d’affermages, de DSP et de concessions qu'il n'est pour l'instant pas utile de décrire ici.
Une liste des relations entre acteurs pour les réseaux FTTH publics est mise en ligne par l'ARCEP. Choisir le dernier fichier "Obs_HD-THD deploiements" et se rendre sur l'onglet OI FttH.
Sites techniques
Les nœuds de raccordement (NRO) et sous-répartitions (SRO) sont décrits de la même façon qu'en cuivre avec telecom:medium=fibre.
Dans le cas où des sites cuivre et optique, voire plusieurs sites optiques différents, cohabitent dans le même bâtiment ou armoire, leurs attributs doivent être reportés sur des indépendants dans OSM pour ne pas mélanger les deux notions puisque les réseaux sont indépendants. Ne pas chercher à cartographier les deux sur le bâtiment partagé.
Points de mutualisation
A la différence des réseaux cuivre, nous avons vu arriver la notion de Point de mutualisation, où plusieurs opérateurs peuvent venir se connecter aux lignes déployées par l'opérateur d'infrastructure. Il s'agit donc d'une fonction réglementaire et non technique. Ces réseaux optiques disposent souvent de sous-répartiteurs comme les réseaux cuivre. Ces sous-répartiteurs comme les nœuds de raccordement peuvent hériter de la fonction de points de mutualisation, avec différentes règles de dimensionnement et de fonctionnement précisées par l'ARCEP.
A l'inverse, un NRO ou un SRO ne sont pas tenus d'être des points de mutualisation. Il faut étudier la situation pour chaque réseau et pratiques de chaque exploitant.
Ces points de mutualisation disposent tous d'une référence unique nationalement et bâtie sur un identifiant d'opérateur d'infrastructure. On utilise ref:FR:ARCEP=* pour l'indiquer.
Il n'existe pour l'instant pas d'autre tags pour donner le contexte réglementaire.
ref:FR:Orange=* est également disponible pour la codification des sous-répartitions optiques déployées par Orange (operator=Orange).
Une cartographie des zones desservies par les points de mutualisation des nouveaux réseaux optiques FTTH est mise en ligne par l'ARCEP. On y retrouve l'identifiant national évoqué ci-dessus et il peut être utilisé pour compléter OSM. Les données de la carte sont publiées par ailleurs en Open-Data selon la licence Etalab compatible ODbL.